L’article le 6 juillet 2017
“La prière est un acte codifié ou non, collectif ou individuel, par lequel une requête est adressée à Dieu ou à une divinité ou à un être désigné comme médiateur de Dieu ou de la divinité. Trois types de prières existent : la prière d’intercession (pour demander un bienfait pour quelqu’un ou soi-même), la prière de confession, et la prière de gratitude. Elle est parfois présentée comme une attitude intérieure, méditative, quand elle ne contient pas explicitement de requête et cherche alors à produire un sentiment d’unité avec Dieu ou la divinité (voir Oraison silencieuse).”
Je propose une lecture critique.
Le Dieu des monothéismes
Pour comprendre l’interrogation qui suit, je propose la lecture de la traduction que Chouraqui fait du Notre Père (2).
Yéshoua – dit Jésus – nomme Dieu de trois noms : Père, Adon et Elohims.
Ce qui nous intéresse ici ce sont les anthropotechniques c’est à dire ce que les humains font vraiment pour l’entreprise nommée “fabrique de soi”.
Ce que Yéshoua faisait vraiment c’était de parler à Père, Adon, Elohims.
Pour être sérieux en la matière il faut donc considérer quelles sont les vraies pratiques de la prière.
Pour faire bonne mesure l’article “Prière” de WikiPédia commence par parler du Dieu des monothéismes puis le premier chapitre est consacré à la prière … Bouddhiste !!!
Surtout “ne priez pas !”
« Il n’est pas correct de prier le Bouddha pour lui adresser une demande, ce n’est pas dans son enseignement. Un être libéré ne fait que montrer le chemin, c’est à vous de faire les efforts nécessaires pour atteindre le but. » Cité dans l’article Prière que nous étudions ici.
La salutation des shamans
En étudiant un très vieux mantra de l’Inde – des milliers d’années avant Gautama – dit Bouddha – j’ai été frappé par le mot “salutation”.
Il s’agit du mantra gayatri.
Si la prière est une “demande faite à …” alors il y a plusieurs types de mantras :
– mantra-prière = demande
– mantra-salutation
– etc.
Lorsque l’article Prière dit : “La prière est parfois présentée comme une attitude intérieure, méditative, quand elle ne contient pas explicitement de requête et cherche alors à produire un sentiment d’unité.”
Si prier c’est faire une requête alors la prière sans requête n’est pas une prière.
Trouver le mot juste
Par-ci “Dieu” n’est pas le mot juste, par-là “Prière” n’est pas le mot juste.
D’où le travail nécessaire pour clarifier la fabrique de soi !!!
Note
(1) L’article “Dieu” de WikiPédia :
“Préambule : Cet article traite de « Dieu » (nom propre, avec une majuscule). Pour le concept de « dieu (nom commun) » consulter l’article Divinité. Le présent article traite principalement du Dieu unique du monothéisme et de la réflexion philosophique. Des articles spécifiques concernent le dieu unique du judaïsme (YHWH et Elohim), du christianisme (Trinité chrétienne), de l’islam (Allah) et du zoroastrisme (Ahura Mazdâ), entre autres.”
“Dieu ( ) désigne un être ou force suprême dirigeant l’univers ; il s’agit selon les croyances, soit d’une personne, soit d’un concept philosophique ou religieux. Principe fondateur dans les religions monothéistes, Dieu est l’être suprême, unique, transcendant, universel, créateur de toutes choses, doté d’une perfection absolue, constituant le principe de salut pour l’humanité et qui se révèle dans le déroulement de l’histoire2. Comme entité philosophique, Dieu est le principe d’explication et d’unité de l’univers3.
L’existence réelle d’un être suprême et les implications politiques, philosophiques, scientifiques, sociales et psychologiques qui en découlent font l’objet de nombreux débats à travers l’Histoire, les croyants monothéistes appelant à la foi, tandis qu’elle est contestée sur les terrains philosophique et religieux par les libres-penseurs, agnostiques, athées ou croyants sans Dieu.”
(2) Le Notre Père – traduction de Chouraqui.
Une version chantée en Araméen.
Yeshoua de Galilée – dit Jésus – parle :
« Appliquez-vous à ne pas exercer votre justice en face des hommes, pour être remarqué par eux. Sinon, vous n’aurez pas le salaire de votre père des ciels. 2 Aussi, quand tu exerces ta justification, ne fais pas retentir le shophar en face de toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et les rues, afin que les hommes les glorifient. Amén, je vous dis : ils ont reçu leur salaire. 3 Mais toi, en exerçant ta justification, que ta gauche ne sache pas ce que ta droite fait, 4 afin que ta justification soit faite en secret. Et ton père, le voyant du secret, te le rendra. 5 « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites ; oui, ils aiment prier dans les synagogues et aux coins des places en se dressant, pour se montrer aux hommes. Amén, je vous dis : ils reçoivent leur salaire. 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta cellule, ferme ta porte et prie ton père qui est dans le secret. Et ton père, le voyant du secret, te le rendra. 7 Quand vous priez, ne palabrez pas comme les goîm, qui croient : ‹ À force de paroles nous serons entendus ! › 8 Vous donc, ne leur ressemblez pas. Oui, votre père pénètre vos besoins avant même que vous le sollicitiez. 9 Vous donc, priez ainsi : ‹ Notre père des ciels, ton nom se consacre, 10 ton royaume vient, ton vouloir se fait, comme aux ciels sur la terre aussi. 11 Donne-nous aujourd’hui notre part de pain. 12 Remets-nous nos dettes, puisque nous les remettons à nos débiteurs. 13 Ne nous fais pas pénétrer dans l’épreuve, mais délivre-nous du criminel. › 14 Oui, si vous remettez aux hommes leurs fautes, il vous les remettra à vous aussi, votre père des ciels. 15 Mais si vous ne les remettez pas aux hommes, votre père non plus ne vous remettra pas vos fautes. 16 « Quand vous jeûnez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui prennent des airs sombres et défont leurs faces, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amén, je vous dis : ils reçoivent leur salaire. 17Mais toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave tes faces, 18 pour ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton père seulement qui est dans le secret. Et ton père, le voyant du secret, te le rendra. 19 « Ne thésaurisez pas des trésors sur terre, où ver et mite défont, où voleurs percent et volent. 20 Mais thésaurisez des trésors aux ciels, que ver ni mite ne défont, que voleurs ne percent ni volent. 21 Oui, là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. 22 « La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton œil est intact, tout ton corps est lumineux. 23 Mais si ton œil est criminel tout ton corps est ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi s’enténèbre, qu’elle est grande, la ténèbre ! 24 « Nul ne peut servir deux Adôn : oui, ou il hait l’un et aime l’autre, ou il s’attache à l’un et méprise l’autre. Vous ne pouvez servir Elohîms et Mamôn. 25 « C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour vos êtres : ‹ Que manger, que boire ? › Ni pour votre corps : ‹ De quoi le vêtir ? › L’être n’est-il pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26 Fixez les oiseaux du ciel : ils ne sèment pas, ne moissonnent pas, n’engrangent pas dans des granges. Mais votre père des ciels les nourrit. N’êtes-vous pas beaucoup plus précieux qu’eux ? 27 Lequel d’entre vous peut, à force d’inquiétude, ajouter à sa taille une seule coudée ? 28 Pourquoi vous inquiéter du vêtement ? Remarquez les amaryllis des champs, comme elles croissent sans peiner ni filer. 29 Or je vous dis : même Shelomo dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un d’eux. 30Si Elohîms habille ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et demain sera jetée au four, combien plus vous-mêmes, nains de l’adhérence ! 31 Aussi ne vous inquiétez pas en disant : ‹ Que mangerons-nous ? › ou ‹ Que boirons-nous ? › ou ‹ Comment nous vêtirons-nous ? ›. 32 Oui, de tout cela les goîm sont en quête ; or il sait, votre père des ciels, que vous avez besoin de tout cela. 33 Mais cherchez en premier le royaume d’Elohîms et sa justice. Tout cela vous sera ajouté. 34 Aussi ne vous inquiétez pas de demain : demain s’inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.”